SNCF : Un licenciement scandaleux26/12/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/12/2630.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : Un licenciement scandaleux

Vendredi 21 décembre, à la gare Montparnasse, une centaine de cheminots sont venus, appelés en urgence, soutenir un conducteur menacé par une procédure de licenciement totalement scandaleuse et arbitraire, car aucun fait ne lui a été reproché.

Embauché depuis trois ans, ce conducteur devait obtenir un changement de qualification. Mais la direction a invoqué un avis d’incompatibilité provenant du ministère de l’Intérieur suite à une enquête administrative pour entamer une procédure totalement inique de licenciement.

Le 4 décembre, sans jamais le convoquer ni lui notifier un reproche, la direction le suspendait, avec interdiction de pénétrer dans les locaux SNCF. Selon la CGT du secteur, elle a prétendu avoir détruit l’avis d’incompatibilité, qu’elle n’a donc jamais remis à l’agent. N’ayant aucun fait à lui reprocher, elle a refusé de lui remettre une demande d’explication et d’engager un conseil de discipline suivant la procédure habituelle, lui ôtant toute possibilité d’accéder à son dossier et d’exercer un quelconque recours. La direction s’appuie sur la loi Savary dite de sécurité intérieure pour justifier la procédure de licenciement, alors même que cette loi prévoit un reclassement sur un poste non sensible en cas d’avis d’incompatibilité. Enfin, comble de cette procédure kafkaïenne, le 21 décembre, les vigiles interdisaient au conducteur d’assister à son propre entretien préalable à licenciement, au prétexte qu’il n’avait plus le pass lui permettant d’entrer dans les locaux !

Il a fallu l’intervention collective de la centaine de cheminots pour faire céder les grilles, envahir le hall d’entrée du siège et imposer à la direction sa présence lors de l’entretien.

La direction multiplie les sanctions contre les cheminots. Derrière cette nouvelle affaire, elle tente d’imposer l’arbitraire le plus total en matière de licenciement, en invoquant les lois antiterroristes. Au travers de cette procédure scandaleuse, ce sont les droits élémentaires des travailleurs qui sont menacés et doivent être défendus.

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