Solystic : face aux débrayages, la direction lâche du lest12/12/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/12/2628.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Solystic : face aux débrayages, la direction lâche du lest

Après dix jours de débrayages dans les deux établissements de Solystic, à Bourg-lès-Valence dans la Drôme et à Bagneux dans les Hauts-de-Seine, des améliorations salariales ont été obtenues.

Le quasi-blocage des salaires pour 2018 annoncé au printemps par la direction avait suscité tellement de mécontentement qu’elle s’était engagée à revoir la question en fin d’année. Mais les mesures annoncées en novembre n’ont pas répondu aux attentes.

Les assemblées du personnel tenues sur chacun des deux sites ont donc décidé des arrêts de travail à partir du lundi 26 novembre. Les salariés de l’établissement de Bagneux, en majorité des ingénieurs, choisissaient de se mettre en grève deux demi-journées par semaine tandis que sur le site de production, à Bourg-lès-Valence, ils optaient pour une série de quatre débrayages d’une demi-heure chaque jour.

Dès la fin de la première semaine de débrayages, le PDG a fait savoir qu’il rencontrerait les délégués syndicaux mercredi 5 décembre et, lors de cette réunion, il a annoncé quelques assouplissements. Ainsi, la prime de 900 euros, qui devait initialement être versée en 2019 sur le plan d’épargne-retraite collectif (Perco), et qui restait donc indisponible jusqu’au départ en retraite, pourra finalement être versée en prime sur le salaire, début 2019, pour ceux qui le demanderont.

Quant à l’augmentation de 1,8 % pour les salaires inférieurs à 2 400 euros, elle sera prise sur le budget 2018 et non sur celui de 2019, comme initialement annoncé, ce qui revenait à hypothéquer par avance les mesures salariales de 2019. Et, à partir de 2019, le versement des augmentations individuelles sera avancé à juin, au lieu d’avoir lieu en novembre comme c’était le cas jusqu’à présent.

Suite à ces annonces, et lors des assemblées tenues sur les deux sites, les travailleurs ont décidé de reprendre le travail.

Ce mouvement, resté limité à une partie du personnel, n’a certes pas permis d’obtenir l’augmentation générale qui aurait maintenu le pouvoir d’achat en 2018, mais la direction a dû revenir en partie sur les mesures de blocage annoncées en début d’année et la question des salaires ne se trouve plus verrouillée d’avance pour 2019.

Ceux qui se sont mobilisés ont le sentiment que c’était justifié et indispensable de l’avoir fait, et ils ont montré que faire reculer la direction est possible.

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