Les groupes s’étaient mis d’accord pour augmenter ensemble les prix de vente de leurs réfrigérateurs, congélateurs, lave-linge, cuisinières, fours…, et pour imposer une réduction des coûts d’exposition du matériel prêté aux cuisinistes.

Ces pratiques ne sont guère freinées par l’Autorité de la concurrence, l’organisme d’État chargé de les combattre, tant est grande sa mansuétude pour les actionnaires et son respect du profit. Ainsi, la plus forte sanction dans ce type d’affaire avait été une amende de 350 millions d’euros infligée à Orange en 2015, alors que ce groupe avait réalisé 2,65 milliards de bénéfices la même année. En ce qui concerne l’entente de l’électroménager, Whirpool écope de la plus lourde peine : 56 millions d’euros. Une paille pour ce géant dont les bénéfices dépassent le milliard d’euros en 2018.

Si ces pratiques sont illégales, elles sont aussi protégées par le secret des affaires. Il a ainsi fallu plusieurs années d’enquêtes à l’Autorité de la concurrence pour prouver l’entente, tant l’opacité est la règle des capitalistes.

Imposer la transparence, commencer par abolir le secret commercial et bancaire, seraient une nécessité pour protéger les consommateurs de la rapacité des grands groupes. Face à ceux-ci, le contrôle des prix et des comptes par les travailleurs et les consommateurs est une nécessité.