À l’appel des syndicats suisse Unia et Syna, près de 700 personnes ont manifesté samedi 24 novembre à Bâle contre les 2 150 suppressions d’emplois prévues en Suisse par le géant pharmaceutique Novartis.

Cela représente 16,5 % des 13 000 salariés, sans compter l’impact sur les sous-traitants. Les sites de production sont les plus lourdement touchés avec 1 500 postes supprimés. La Suisse n’est pas le seul pays concerné, Novartis prévoit également de fermer une usine à Grimsby en Angleterre, et de supprimer ainsi 400 emplois.

Le trust pharmaceutique ne compte pas pour autant s’arrêter là : il prévoit en effet de faire passer ses effectifs de 124 000 actuellement à moins de 100 000 d’ici 2022. Pourquoi ? Comme il le déclare, l’objectif est d’augmenter la marge bénéficiaire de 32 % aujourd’hui à 35 % d’ici cinq ans. Pour Novartis, c’est donc la santé des actionnaires d’abord. Comme le disaient justement les manifestants, ce trust peut et doit renoncer aux licenciements. Un objectif que les travailleurs devront imposer chez Novartis comme chez tous les patrons de son espèce.