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- Lutte ouvrière n°2624
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Leur société
Loire-Atlantique : onze fusillés pour l’exemple
Les commémorations du 11 novembre ont célébré les « morts pour la France », en réalité les morts pour les intérêts des capitalistes français.
La trahison des partis ouvriers d’il y a cent ans qui, après avoir défendu l’internationalisme ouvrier, se sont du jour au lendemain rangés dans le camp de la bourgeoisie impérialiste, a désarmé l’opposition des travailleurs à ce massacre. Des millions en sont morts, de toutes nationalités, qui n’avaient aucun intérêt à ce que le Cameroun devienne une colonie française plutôt qu’allemande ou que le Liban, l’Irak et la Syrie passent sous le contrôle des bourgeoisies de France ou d’Angleterre.
Quand cette trahison de l’internationalisme et le bourrage de crâne permanent n’ont pas suffi, l’armée a fait taire les récalcitrants... en les fusillant. Et cela dès le début de la guerre.
La presse locale a rappellé opportunément que le soldat Julien Le Madec, né à Nantes, a été fusillé dès octobre 1914, soit moins de trois mois après sa mobilisation, pour avoir refusé de saluer un supérieur. D’après son jugement, il était pour cette raison considéré comme un individu dangereux.
Dans le seul département de Loire-Atlantique, onze soldats ont subi le même sort. Quand le bourrage de crâne patriotard ne suffit pas, la bourgeoise sait utiliser la terreur pour faire marcher tout le monde au pas.
Les intérêts des exploités et ceux des capitalistes n’ont vraiment rien de commun !