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Leur société
Macron : la comédie du sauveur suprême
Macron aimerait éviter un désaveu dans les urnes lors des prochaines élections européennes. Il a donc rodé un discours que l’on peut résumer par : « Ou moi, Macron, ou bien le déluge de l’extrême droite, du nationalisme et de la destruction de l’Union européenne .»
Il recycle le même genre de chantage électoral que lorsque le Parti socialiste se présentait comme le seul rempart possible contre la montée du Front national, avec le succès que l’on sait.
C’est le message porté par un clip posté sur un site gouvernemental qui, sous prétexte d’encourager la participation au scrutin des européennes, sert la propagande macroniste. Macron, pour justifier le vote en sa faveur, pointe « une Europe divisée par les peurs, le repli nationaliste, les conséquences de la crise économique ».
Il y a certes une part de vérité dans ce diagnostic. Mais le rempart contre l’extrême droite et le nationalisme ne sera certainement pas ce président des riches qui, comme ses prédécesseurs, mène une politique qui dégrade les conditions d’existence des classes populaires. Et il laisse au patronat les mains libres d’exploiter toujours plus, en étendant la précarité et en imposant des salaires ou des pensions de plus en plus insuffisants pour vivre.
C’est le capitalisme en crise qui fait resurgir le nationalisme et la xénophobie les plus abjects, incarnés actuellement par le ministre de l’Intérieur italien Salvini ou le Premier ministre hongrois Orban. Et Macron partage au moins un point commun avec les courants réactionnaires d’extrême droite : tous défendent leur bourgeoisie, et le système capitaliste comme le seul horizon possible.
Pour se protéger des menaces que l’extrême droite fait peser sur toute la société, les travailleurs ne pourront compter que sur eux-mêmes. Ce n’est que par leurs propres luttes qu’ils pourront garantir leur droit à l’existence en combattant tous les Macron et la classe dont ils sont les serviteurs, la bourgeoisie.