Urgences surchargées : les fausses solutions de Macron24/10/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/10/2621.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Urgences surchargées : les fausses solutions de Macron

Le député macroniste, Olivier Véran, rapporteur du budget de la Sécurité sociale, est à l’origine d’un amendement destiné à désengorger les services des urgences dans les hôpitaux. Il propose de payer ceux-ci pour les inciter à réorienter les patients venus aux urgences vers les médecins généralistes.

En mai, un autre député macroniste avait déjà proposé à la demande d’Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, la mise en place d’une régulation pour orienter les malades des urgences vers les généralistes.

Il s’agit de répondre à l’augmentation de l’activité aux urgences, 23 millions de consultations par an dont, selon ces députés, 25 % auraient pu être pris en charge en ville par un médecin généraliste.

C’est ce type d’argument que Macron et Buzyn utilisent chaque fois qu’ils parlent de « réforme du système de santé » dont ils disent admettre les difficultés actuelles. Le problème ne serait pas le manque de lits ou de médecins dans les services d’urgence ou dans les cabinets de ville, mais simplement une mauvaise utilisation de ces moyens, largement suffisants selon eux.

Mais dans quel monde vivent-ils pour ignorer la grogne dans les hôpitaux, les mouvements de protestation chez les infirmiers et les médecins ? Sont-ils aveugles devant les hôpitaux dont les directeurs tirent la sonnette d’alarme et face aux vagues de démission dans le personnel médical et paramédical ? Comment demander à ces médecins généralistes déjà surchargés de travail, de prendre en charge dans des conditions d’urgence, c’est-à-dire 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, des patients « réorientés » par les hôpitaux ?

Pour assurer des soins corrects aux urgences la solution est l’embauche massive et sûrement pas les combines à la Macron-Buzyn.

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