TAO – Orléans : encore une fois dans la rue !24/10/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/10/2621.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

TAO – Orléans : encore une fois dans la rue !

Pour la journée de vendredi 19 octobre, les salariés de la TAO, le réseau de tram et bus qui dessert Orléans, étaient encore plus nombreux que le 6 septembre.

Il y avait 250 grévistes sur 750 salariés, en majorité des conducteurs, mais aussi des agents de maintenance, des agents de contrôle et de l’agence commerciale, ainsi qu’une bonne partie des managers et des régulateurs.

Les raisons de la colère sont nombreuses sur les salaires et les conditions de travail. Les temps de parcours que la direction impose aux conducteurs sont impossibles à respecter. Sur une des lignes du réseau, on donne aux chauffeurs 23 minutes pour effectuer un trajet qui prend au mieux 28 minutes avec la circulation, et du coup ils ne peuvent pas prendre leurs pauses ! Des grévistes dénoncent aussi le fait d’être sanctionnés pour des retards de deux minutes à l’embauche, alors qu’il n’est pas rare de partir 25 minutes en retard en fin de service. Les travailleurs témoignent aussi de situations dangereuses pour les conducteurs comme pour les usagers. À l’usure de bus qui approchent ou dépassent le million de kilomètres au compteur s’ajoute le manque de moyens à la maintenance.

Les grévistes et leurs soutiens ont défilé dans les rues d’Orléans deux heures durant. La manifestation était très dynamique, certains portaient des chasubles dénonçant « Keolis exploiteur ». Ils ont bloqué un carrefour, puis fait un sit-in devant le bâtiment de la métropole, pour dénoncer sa responsabilité dans l’état déplorable du réseau où se multiplient les nids de poule, avec aussi comme conséquences des maux de dos des chauffeurs ! Les slogans ont fusé : « Carré [le maire d’Orléans], tu as une voiture de fonction avec chauffeur. Tu te fous bien du tram et des bus, toi ! »

Comme depuis la manifestation du 6 septembre, ni le directeur ni le maire n’ont réagi, beaucoup disaient : « On va continuer », conscients qu’il faudrait plusieurs actions de ce genre pour faire plier la direction et la métropole.

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