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Leur société
Péage urbain : un racket
Une future loi sur les mobilités facilitera la mise en place de péages urbains dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, a annoncé le 18 octobre le ministre de la Transition écologique, François de Rugy.
Ce ministre tente de relancer des projets qui avaient jusqu’à présent échoué, sans doute parce que les maires des grandes villes hésitent à heurter la population sur ce qui apparaît à juste titre comme un racket.
Ces péages pourraient aller jusqu’à 2,50 euros et même jusqu’à 5 euros dans le cas de Paris, Lyon ou Marseille. À Londres, où un péage existe depuis 2003, les automobilistes doivent s’acquitter d’un forfait journalier de 11,5 livres, soit environ 13 euros. L’objectif, prétend le gouvernement, est de « limiter la circulation automobile afin de lutter contre la pollution et les nuisances environnementales ». En vérité, s’il voulait vraiment s’attaquer au problème de la pollution atmosphérique, il développerait les transports en commun. Même la présidente Les Républicains de la métropole marseillaise, Martine Vassal, déclare ne pas être favorable à la mise en place d’un péage « dans la mesure où il n’y a pas de transports de substitution suffisants pour le moment ».
L’État se refuse à y consacrer les crédits nécessaires et à accroître la part financée par les entreprises. Celles-ci s’acquittent d’un versement transport payé aux collectivités en fonction de leur masse salariale. Avec la nouvelle loi, ce versement transport doit prendre le nom de versement mobilité, mais son montant restera limité, alors que, là où des transports collectifs existent, leur fonction première est de regrouper la main-d’œuvre vers les lieux de travail pour le plus grand bénéfice du patronat.
Alors, leur solution est de faire payer l’entrée des villes, comme au Moyen-Âge. Présenter cela comme un progrès, il faut oser !