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- Lutte ouvrière n°2616
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Leur société
Université de Tolbiac : pour la réintégration de deux agents !
Dès la rentrée universitaire, le centre Pierre-Mendès-France de l’université Paris I (Tolbiac) connaît un mouvement de grève des agents du service intérieur, contre le non-renouvellement des contrats de deux agents qui travaillaient à l’accueil, sur des postes pérennes. Et cela malgré les engagements antérieurs de la DRH lors d’une réunion quelques semaines plus tôt.
L’un des agents était là depuis cinq ans et l’autre depuis trois ans. Ils ont brutalement appris la fin de leur contrat en juin sans en avoir été prévenus officiellement, et aucun motif ne leur a été donné. C’est d’autant plus choquant que ces agents se rapprochaient des six ans de service qui entraînent automatiquement une embauche en CDI.
Après une première semaine de grève début septembre, l’ensemble des dix agents logistiques se sont mis en grève lundi 17, jour du début des enseignements, à l’exception des plus précaires, obligés de continuer à travailler. C’est du jamais vu depuis la création du centre dans les années 1970.
Ces agents s’occupent de l’accueil, de l’ouverture des salles, de l’installation du matériel, de l’assistance et de la maintenance audiovisuelle, de la gestion des examens. C’est un point névralgique de l’université, notamment dans cette période de rentrée où plus de 40 000 étudiants viennent s’inscrire à Tolbiac. La volonté de l’université est de maintenir les agents dans la précarité, pour qu’ils soient obligés d’accepter une charge de travail de plus en plus lourde et la polyvalence. En clair, elle veut des agents plus précaires, pour faire plus de travail.
Après avoir avancé en juin des raisons de budget ou de restructuration pour tenter de justifier les licenciements, la direction de l’université a d’ailleurs embauché quatre nouveaux agents en CDD. Cela montre à quel point les motifs avancés sont mensongers et aussi que les travailleurs du service logistique sont indispensables pour faire tourner l’université.
Les grévistes revendiquent donc la réintégration des deux collègues au sein de l’université, tout en gardant les quatre nouveaux. Tous les grévistes sont présents à l’entrée du centre, soutenus par ceux d’autres services, pour faire connaître leur mouvement. La pétition pour la réintégration qu’ils font signer auprès du personnel et des étudiants a un grand succès.
Les grévistes sont bien déterminés à continuer jusqu’à la réintégration des deux agents.