Mulsanne – Sarthe : ne pas perdre sa vie à la gagner !19/09/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/09/2616.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mulsanne – Sarthe : ne pas perdre sa vie à la gagner !

Il a fallu attendre cinq ans pour que s’ouvre le procès de l’accident mortel d’un jeune travailleur, Pierre Monin, un maçon de 21 ans mort en 2013, renversé par un engin sur un chantier d’un lotissement à Mulsanne, dans la Sarthe.

Intérimaire pour une entreprise sous-traitante, il finalisait une bouche d’égout lorsqu’il a été fauché par un engin d’une autre entreprise sous-traitante. Il n’y avait pas de barrières de protection, ni de balisage. Le chauffeur de l’engin n’avait pas le permis de conduire, il avait juste été formé sur le tas par son chef.

Au procès, les patrons des deux entreprises sous-traitantes n’ont cessé de se renvoyer la responsabilité. Quant au donneur d’ordres, la Secos, il était tout simplement absent du banc des accusés !

Le jugement sera rendu le 22 octobre. Mais, quel qu’en soit le verdict, on connaît les responsables : un système où seule compte la rentabilité et dans lequel la précarité des salariés et la sous-traitance en cascade sont la règle. Les grosses entreprises du bâtiment sont spécialistes de ces méthodes, alors que les statistiques montrent que les victimes des accidents du travail sont majoritairement les travailleurs précaires. Mais peu importe aux responsables de ces entreprises, puisque leur seul souci est d’en assurer les profits.

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