CHU de Libourne : la ministre passe, les problèmes restent19/09/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/09/2616.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU de Libourne : la ministre passe, les problèmes restent

Début septembre, la ministre de la Santé Agnès Buzyn est venue inaugurer le CHU de Libourne, accompagnée d’une cohorte d’élus locaux. Pour l’occasion, la direction avait fait réparer l’auvent à l’entrée, qui avait été endommagé en mars 2018. Comme quoi, l’hôpital peut encore trouver quelques moyens financiers.

Personne n’attendait quoi que ce soit de cette visite, mais le personnel de l’hôpital en a quand même pâti. Le parking de l’entrée a été fermé deux jours avant la visite pour y installer des chapiteaux, obligeant les agents hospitaliers comme les patients à se garer plus loin. Des soignants ont été réaffectés sur les services visités par la ministre, afin de cacher le manque de personnel, et le sens de circulation dans les couloirs a été modifié, obligeant les infirmières et ASH à des détours pour faire leur travail. Ainsi a été garantie une visite tranquille à la ministre. Un comité d’accueil de grévistes, qui entendaient l’interpeller sur la dégradation des conditions de travail et le manque de personnel, a été lui aussi maintenu bien à l’écart des festivités.

De toute façon, la ministre n’était pas venue pour écouter les problèmes, ni pour y apporter quelque réponse. Des chefs de service s’en étaient d’ailleurs déjà chargés en juin : « Les travaux ont coûté 158 millions, pas la peine de demander des embauches ! » En somme, une visite où les pontes ont profité du champagne et des petits fours, tandis que les travailleurs ont encore dû courir plus que d’habitude.

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