Taxis G7 : victoire d’un ancien chauffeur15/08/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/08/2611.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Taxis G7 : victoire d’un ancien chauffeur

À Paris, sur environ 20 000 taxis, 8 000 dépendent de la société G7 qui leur fournit le système radio mettant en contact les chauffeurs avec les clients. En échange de ce système radio, la société prélève une redevance.

C’est en fait une façon d’exploiter le travail de milliers de chauffeurs de taxi, sans s’embarrasser des droits qu’implique un contrat de travail salarié. Ainsi, un ancien chauffeur de taxi, Mohammed Bahtiti, qui travaillait avec G7 de 1999 à 2004, se serait vu retirer son système radio, et donc sa clientèle, sans préavis ni indemnité après avoir contesté le mode de location du système radio.

Après quatorze années de procédures aux Prud’hommes et en justice, l’arrêt de la cour d’appel de Versailles vient de reconnaître qu’il s’agissait en fait d’un contrat de travail. G7 est condamné à verser environ 77 850 euros de rappel de salaire et indemnité à son ancien chauffeur de taxi.

C’est une première victoire qui pourrait en appeler d’autres. Des chauffeurs de taxi s’organisent pour réclamer leur dû. Pour décourager de nouvelles requalifications de contrats, G7 a annoncé qu’il voulait réclamer à l’ex-chauffeur le chiffre d’affaires réalisé par le taxi à l’époque, en contrepartie du statut de salarié.

Après les luttes des VTC, des Deliveroo et autres travailleurs uberisés, pour faire valoir leurs droits, les chauffeurs de taxi ont bien raison d’exiger leur dû face à des groupes capitalistes qui utilisent le statut d’indépendant pour surexploiter les travailleurs.

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