Sans-abri : l’été c’est pire25/07/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/07/2608.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sans-abri : l’été c’est pire

Des associations interpellent le gouvernement sur la situation des sans-abri pendant les congés d’été. À la fin du plan Hiver, 10 000 personnes hébergées dans les centres d’urgence ont été remises à la rue. Un tiers seulement des demandes d’hébergement de nuit au 115 sont alors satisfaites.

La situation se dégrade pendant les vacances d’été, car des centres d’hébergement ferment leurs portes et l’activité des associations d’aide aux sans-abri, sur qui l’État se décharge largement, se réduit. En effet l’essentiel des maraudes et des aides alimentaires repose sur la bonne volonté des bénévoles.

Sur les dix-sept douches municipales de la ville de Paris, six sont fermées cet été pour travaux. À cela s’ajoutent les travaux d’été et les activités comme Paris-Plage qui évincent les sans-abri de l’espace public.

On ne meurt pas moins, et on ne tombe pas moins gravement malade en été que le reste de l’année. Au contraire, le nombre de décès augmente en juillet et août, du fait de la rupture d’accompagnement et des conditions climatiques. À cause de la chaleur et de l’exposition au soleil, la déshydratation et les maladies de peau sont très fréquentes.

« Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des hommes et des femmes dans la rue », avait déclaré Macron en juillet 2017. Ces déclarations n’ont pas été suivies de plus d’effet que celles des présidents précédents. D’ailleurs, les services de l’État minimisent l’ampleur du problème et les responsables politiques prétendent que les femmes et les hommes vivant dans la rue « refusent, dans le cadre des maraudes, d’être relogés », comme l’avait fait Christophe Castaner, délégué général de La République en Marche.

La vie des sans-domicile est suspendue aux aléas de dispositifs publics bien insuffisants et, de plus, variables au cours de l’année. Assurer un toit à quelques milliers de personnes ne devrait pas poser de difficultés, à condition de le décider. Mais c’est le dernier souci de gouvernements entièrement au service des riches.

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