Environ 500 migrants se sont installés depuis fin juin au square Daviais, en plein centre de Nantes, à deux pas de la Fnac. Ce sont en grande majorité de jeunes hommes qui ont été expulsés le 19 juin de Cap 44, un bâtiment vide depuis des lustres et destiné à le rester longtemps encore.

Beaucoup d’entre eux dorment à trois dans des tentes données par le réseau associatif et vivent dans des conditions déplorables. En effet, ils disposent d’un seul point d’eau et d’une unique toilette publique, ouverte seulement de 8 h à 18 h.

Les militants associatifs qui distribuent des repas sont débordés par le nombre. Et, alors que la préfecture vient de demander leur expulsion et contacte les autres départements de la région pour leur évacuation, c’est seulement maintenant que la mairie annonce qu’elle va financer l’aide alimentaire distribuée par les associations.

La situation sanitaire de ces réfugiés est également préoccupante. Une part non négligeable d’entre eux souffre de gale ou d’abcès non soignés. Face à cette urgence, vendredi 13 juillet, Médecins du monde a d’ailleurs tenu une consultation. Une situation choquante, à l’image de la politique du gouvernement français et des autres gouvernements européens, face au drame que vivent les migrants.