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Leur société
Finance : le gouvernement aux petits soins
Mercredi 11 juillet, devant un parterre de 250 financiers internationaux invités au Quai d’Orsay, Édouard Philippe s’est engagé à poursuivre les efforts de son gouvernement pour que la France cesse d’être un « épouvantail » pour les investisseurs.
Ces investisseurs, visiblement émotifs, prétendent hésiter devant les quelques règles qui pourraient ralentir leur course aux profits. Après avoir taillé à la hache dans le Code du travail, Édouard Philippe promet de réduire encore davantage le « coût du travail ». Il a annoncé la suppression de la dernière tranche de la taxe sur les salaires. Il s’engage à ramener l’impôt sur les revenus des sociétés de 33,33 % à 30 %, puis à 25 % en 2022. Rappelons que cet impôt était de 50 % jusqu’en 1985, ce qui n’empêchait pas les capitalistes de s’enrichir.
L’auditoire devait être aux anges lorsque le chef du gouvernement a promis d’assouplir les règles françaises concernant l’émission des titres financiers, qui permettent aux entreprises de mettre actions et obligations sur le marché. Une autorisation administrative était nécessaire pour l’émission de titres pour des montants supérieurs à 2,5 millions d’euros. Cette limite va passer à 8 millions d’euros.
Le gouvernement ouvre un boulevard aux champions du monde de la spéculation et tient à le leur faire savoir.