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Dans les entreprises
Livreurs à vélo : grève pour un salaire minimum
Dans les grandes villes de France, le CLAP (Collectif des livreurs autonomes parisiens) a appelé à la grève, durant la dernière semaine du Mondial. Ces travailleurs qui livrent à vélo les repas à domicile dénoncent leurs conditions de travail et exigent que les plateformes numériques qui exploitent les livreurs (Deliveroo, Uber Eats, Foodora...) garantissent une rémunération minimum de l’heure, et non évaluée à la course ou au trajet, ainsi que la prise en compte de la pénibilité (pluie, week-end, nuit).
Ces travailleurs ont des revenus tellement bas qu’ils sont contraints de multiplier les courses. Une journée de 9-10 heures ne leur rapporte en effet que 50 à 60 euros ! Ils réclament la rémunération des grandes plages d’attente pendant lesquelles ils ne gagnent rien, mais qui les empêchent d’exercer toute autre activité.
Ces livreurs, comme les chauffeurs d’Uber, sont des autoentrepreneurs. Ils ne sont pas salariés et n’ont donc pas officiellement le droit à une rémunération minimum garantie. Ils sont payés à la tâche et « licenciables » à tout moment. Le chômage et la précarité se développant, ils sont de plus en plus nombreux à postuler pour ces petits boulots. Si auparavant il s’agissait souvent d’étudiants finançant ainsi leurs études, désormais de plus en plus de jeunes en font leur seul gagne-pain. Et, bien évidemment, les plateformes les mettent en concurrence et baissent leur rémunération.
En faisant grève, les livreurs à vélo ne se trompent pas. Ils ont bien compris qu’ils devaient se défendre ensemble contre l’exploitation capitaliste, comme tous les travailleurs.