Opium tricolore13/06/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/06/2602.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Fil rouge

Opium tricolore

À l’approche de la Coupe du monde de football, les médias et la quasi-totalité de ceux qui y ont accès patouillent avec délices dans le patriotisme. Pour augmenter cette force de frappe médiatique, le vingtième anniversaire de la victoire de 1998 est servi à toutes les sauces et à tous les horaires, sur toutes les chaînes. La légende de la France réunie, black-blanc-beur, communiant autour des footballeurs enchantés, augmentée de discours de Chirac et d’interviews de sociologues témoins de moralité, sature les ondes.

Mais la victoire de 1998 a-t-elle changé quoi que ce soit, empêché quoi que ce soit ? Le Pen et compagnie n’ont-ils pas atteint leurs meilleurs scores depuis ? La réaction religieuse, sexiste, raciste, individualiste, n’a-t-elle pas empiré depuis ? La prétendue communauté nationale n’a-t-elle pas depuis accouché de Sarkozy, Hollande, Macron et autres serviteurs assumés des plus riches ?

Rien n’a changé, si ce n’est en pire, et pourtant les mêmes resservent encore et encore la même tambouille indigeste, propre à gâcher jusqu’au simple plaisir de regarder un match.
 

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