Comme les chiffres du chômage ont été suffisamment manipulés pour faire croire à leur diminution, le gouvernement pourrait en profiter pour réduire les aides sociales. Une note du ministère de l’Économie rendue publique par la presse parle de revoir les règles d’attribution des prestations sociales pour les chômeurs, mais aussi pour les retraités ou les étudiants.

Baisser, d’une manière ou d’une autre, les indemnités attribuées aux chômeurs après avoir quasiment supprimé l’impôt sur la fortune, et alors que des millions de personnes cherchent un travail, c’est une véritable provocation. De plus, on se demande bien en quoi une prétendue baisse du chômage pourrait justifier la baisse du budget des allocations destinées aux personnes âgées ou de l’aide au logement des étudiants. Mais Bruno Le Maire ne s’embarrasse pas de ce genre de détails.

À cause de la crise économique, la classe capitaliste, celle des grands industriels et des banquiers, exige que le budget de l’État serve directement ses intérêts. Et c’est pour financer tout cela que les impôts directs et indirects ne cessent d’augmenter.

Quant au ministre, sa tâche est de faire passer la pilule, notamment en usant de démagogie antipauvre afin de dresser ceux qui se croient un peu plus à l’abri des conséquences de la crise contre ceux qui la subissent de plein fouet. Pendant ce temps-là, le grand patronat, lui, se frotte les mains.