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- Lutte ouvrière n°2597
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Leur société
Beaucoup d’arrestations sans preuve
Après les incidents survenus lors de la manifestation du 1er mai à Paris, la police a interpellé près de trois cents manifestants. Alors que les médias et la police multipliaient les propos sur la violence de cette manifestation, les arrestations ont surtout concerné des gens qui n’avaient rien à voir avec les attaques du McDonald’s et de la concession Renault.
Le soir même, deux cents étudiants étaient relâchés, ce qui n’a pas empêché Le Figaro de titrer : « Manifestation du 1er mai : plus de 200 casseurs arrêtés à Paris ». Finalement, c’est une centaine de personnes qui ont été mises en garde à vue, dont 47 ont été déférées, sans qu’on puisse dire si les accusations contre elles sont sérieuses.
Le gouvernement cherche à faire peur en présentant le mouvement étudiant comme influencé par des activistes violents, selon les termes de Macron. En parallèle, il veut impressionner les jeunes en les arrêtant au hasard, en les mettant quelques heures en prison et en les menaçant de poursuites judiciaires. Certains étudiants ont même été arrêtés loin du lieu de la manifestation, place de la Contrescarpe, alors qu’ils se contentaient de flâner en groupe.
Cette mise en scène vise à discréditer les mobilisations en cours, et surtout à ne pas répondre à ce qui est une mise en cause de la politique gouvernementale, faite d’attaques réelles et violentes contre les classes populaires.