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Leur société
Semaine de l’industrie : Macron devant ses mandants
À l’occasion de la Semaine de l’industrie, Macron a invité 150 patrons à l’Élysée le 26 mars. Il s’est félicité de ce qu’il appelle « l’attractivité retrouvée de la France » en matière industrielle, citant une fois de plus l’exemple de Toyota à Valenciennes.
Quel exemple que ce bagne industriel où les travailleurs s’usent en quelques années ! L’ami des grands patrons n’a évidemment pas parlé de Ford, qui menace de fermer son usine de Bordeaux, d’Electrolux en redressement judiciaire et de tant d’autres qui suppriment les emplois industriels par milliers chaque mois.
Macron met cette prétendue embellie, embellie pour les patrons, catastrophe continue pour les travailleurs, au compte de ses réformes sur le Code du travail et la fiscalité. Il se targue, une fois de plus, d’avoir rendu l’exploitation des travailleurs plus facile, plus sûre et plus rentable. Et, affirmant qu’il va continuer dans ce sens, il demande aux patrons de bien vouloir maintenant relocaliser certaines industries, afin de recréer des emplois sur le territoire. Inutile de dire que les patrons auxquels on vient d’offrir le droit de licencier gratuitement ne risquent pas de se précipiter.
Aux travailleurs, les sacrifices sont imposés, par la loi et la force publique s’il le faut. Aux patrons, les cadeaux sont offerts. Et, lorsque par extraordinaire Macron prétend leur demander quelque chose, il se garde bien d’envisager la moindre contrainte à leur égard.
Président des patrons ? Juste larbin.