Fonction publique : en grève le 22 mars14/03/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/03/p3_Manif_Fonct_publ_34_C_LO_resultat.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Leur société

Fonction publique : en grève le 22 mars

Sept des neuf syndicats présents dans la fonction publique appellent l’ensemble des travailleurs des fonctions publiques d’État, territoriale et hospitalière à faire grève et à manifester le jeudi 22 mars. Cette date sera aussi celle de la mobilisation des cheminots et d’autres travailleurs du privé.

Illustration - en grève le 22 mars

Après les ordonnances Macron qui concernaient plus spécifiquement les salariés du privé, le gouvernement lance contre les salariés de la fonction publique et de la SNCF une offensive qu’il n’a pas l’intention d’arrêter aux dernières mesures annoncées.

Dans la fonction publique, le gouvernement voudrait officialiser et renforcer les décisions des gouvernements précédents. Le blocage des salaires continue et une grande partie des agents de la fonction publique voient même leur salaire baisser, du fait de la hausse de la cotisation destinée à financer les retraites et de celle de la CSG non entièrement compensée. Sous prétexte de modernisation, le gouvernement prévoit de mettre en place des augmentations au mérite. Il voudrait faire croire à chacun que ses efforts seront reconnus, alors que cette réforme permettra de faire des économies sur l’ensemble des salaires. Un jour de carence a été de nouveau introduit, comme si les salariés s’arrêtaient en arrêt maladie pour convenance personnelle.

Le gouvernement annonce aussi sa volonté d’utiliser le grand nombre de départs en retraite pour augmenter le nombre de salariés non fonctionnaires et externaliser certaines activités. Le but est de réduire le nombre de salariés ayant un statut de fonctionnaire, c’est-à-dire une plus grande garantie de l’emploi et une évolution de salaire liée à l’ancienneté. En 2017, on comptait déjà 1,28 million de salariés sous contrat privé sur 5,45 millions d’agents de la fonction publique.

C’est donc déjà plus d’un salarié sur cinq qui n’est pas fonctionnaire. Un certain nombre d’entre eux sont à temps partiel contraint et attendent pendant des années une titularisation hypothétique, avec des contrats qui n’ont rien à envier à ceux utilisés dans le privé. Par exemple, les assistantes de vie scolaire (AVS) qui aident les enfants handicapés scolarisés doivent le plus souvent exercer six années avant d’espérer décrocher un CDI. De même, le personnel des collectivités territoriales en situation précaire doit attendre des années avant de pouvoir obtenir un temps complet, puis devenir stagiaire avant sa titularisation, comme si les directions avaient encore besoin de tester des travailleurs en poste depuis des années. Tous ces agents ont des salaires inférieurs à ceux qui ont le fameux sésame, et ils sont soumis à de plus fortes pressions de la part de la hiérarchie.

Dans tous les secteurs de la fonction publique, le personnel manque. Mais les réformes qui se succèdent n’ont pas pour but d’embaucher, mais au contraire de limiter les effectifs, que ce soit dans les hôpitaux, l’éducation ou les collectivités.

Entre les mesures déjà entérinées et celles qui sont prévues, les travailleurs de la fonction publique ont toutes les raisons de se mettre en colère et de participer largement à cette deuxième journée de mobilisation.

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