Espagne : les femmes dans la rue pour leurs droits14/03/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/03/2589.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne : les femmes dans la rue pour leurs droits

Le 8 mars, les femmes ont mené une mobilisation sans précédent contre les inégalités entre les sexes, notamment salariales, les discriminations et les violences sexuelles.

Selon les syndicats et la presse, six millions de personnes ont participé à ces manifestations pour exprimer leur révolte contre la situation des femmes dans le pays, en particulier dans les classes populaires. Dans 120 villes, des rassemblements se sont tenus à midi ou dans l’après-midi.

Des mouvements de grève ont eu lieu à l’appel des organisations féministes, des syndicats ou des partis. Certaines organisations ont appelé à des grèves de 24 heures. Mais ce sont surtout des appels à des débrayages de deux heures le midi ou dans l’après-midi qui ont été suivis par des centaines de milliers de personnes.

Les partis politiques de droite se sont ouvertement prononcés contre le mouvement. Ainsi, Ciudadanos a invoqué le fait que cette grève mettait en avant des revendications allant contre le bon fonctionnement du système capitaliste. Pourtant, le chef du gouvernement et dirigeant du Parti populaire, Rajoy, un fieffé réactionnaire, a osé arborer un ruban violet pour affirmer symboliquement sa solidarité avec les femmes. Et une des dirigeantes du Parti socialiste et présidente du gouvernement d’Andalousie a salué la mobilisation. Cela ne fait pas oublier que son parti, chaque fois qu’il a participé au pouvoir, a favorisé les mesures antiouvrières qui ont aggravé les inégalités entre les hommes et les femmes.

Pourquoi cette journée a-t-elle suscité cette mobilisation d’une ampleur inégalée ? Parce que les inégalités dont les femmes sont victimes ont largement marqué la société espagnole. Il faut espérer que, dans le monde du travail, cette mobilisation en encouragera d’autres. Pour tous les travailleurs, femmes et hommes confondus, c’est un espoir.

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