Mardi 6 mars, après deux heures et demie d’attente aux Urgences du CHU de Reims, une personne âgée est décédée d’un arrêt cardiaque. Le personnel médical a entrepris la réanimation à même le brancard de l’ambulance, mais le cœur n’est pas reparti.

Les Urgences étaient à ce moment-là complètement saturées, comme le dénoncent les ambulanciers qui ont amené la personne âgée depuis sa maison de retraite : « Nous n’avons rien à redire sur le personnel des Urgences : ils font ce qu’ils peuvent, mais ils ne sont pas assez nombreux. » Le président de l’association des médecins urgentistes a d’ailleurs déclaré à propos de ce décès : « Les gouvernants et notre ministre actuelle nous disent qu’il faut fermer des lits. Mais nous, les professionnels de terrain, nous disons que la première cause de dysfonctionnement des Urgences, ce sont les patients qui attendent un lit. Quand ils sont dans un box en attendant un lit, ceux qui arrivent restent à l’extérieur sans surveillance. Donc, la direction de l’hôpital de Reims a une responsabilité. »

Une mort dans de telles conditions est inacceptable et choquante. Elle traduit la situation catastrophique des Urgences à travers le pays, dont l’État est clairement responsable.