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Dans les entreprises
SoLocal : les salariés voient rouge
Le 13 février, après une très forte augmentation du bénéfice en 2017, le groupe SoLocal (ex-pages jaunes) annonçait 1 000 suppressions de postes. Dès le 23 février, sur de nombreux sites, les salariés se réunissaient pour protester.
Le 1er mars, un rassemblement national devant le siège de l’entreprise, à Boulogne-Billancourt était prévu. Les intempéries ont empêché certains de venir, comme le groupe de Montpellier qui n’a pas pu prendre le train, mais des centaines de salariés n’en sont pas moins venus de tout le pays. À Grenoble, un événement a réchauffé le cœur des manifestants. Alors que, dans la gare, ils s’inquiétaient du coût du trajet, ils ont été accueillis par des cheminots solidaires et n’ont payé finalement que 3,40 euros pour l’aller-retour !
En province, 15 agences sur 19 doivent fermer. Près de 200 emplois sont menacés à Toulouse et à Nancy, 80 à Grenoble, 70 à Nantes, 60 à Rennes et à Montpellier. Et au siège 235 emplois sont menacés.
Au rassemblement, les responsables syndicaux ont dénoncé l’attitude de la direction, qui prévoit une réorganisation dans l’intérêt exclusif des actionnaires. Ensuite, près de 600 salariés en colère ont défilé dans Boulogne-Billancourt aux cris, entre autres, de « On lâche rien », « Boustouller si tu savais, ta réorg où on se la met », Boustouller étant le nouveau directeur général récemment arrivé de Microsoft.
Le 4 mars, la direction annonçait l’arrêt éventuel de la production des annuaires papier, ce qui fait craindre de nouvelles suppressions d’emplois.
Lundi 5 mars, la direction n’avait toujours pas transmis aux organisations syndicales l’ensemble des documents à étudier. Elle multiplie les manœuvres et les mauvais coups, mais c’est peut-être une colère massive qu’elle va finir par déclencher. Un nouveau rassemblement est d’ailleurs prévu vendredi 9 mars.