Paris : Hidalgo se macronise07/03/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/03/2588.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Paris : Hidalgo se macronise

Anne Hidalgo, maire PS de la capitale, découvre de plus en plus de vertus à Emmanuel Macron. Finies les déclarations de l’élue parisienne contre le travail du dimanche autorisé par l’Élysée, finie la dénonciation des fausses promesses gouvernementales en matière d’hébergement des SDF et des migrants, place au travail en commun !

Hidalgo affiche désormais son accord avec le gouvernement sur les Jeux Olympiques, sur l’accueil des financiers quittant Londres pour cause de Brexit et sur maints autres sujets. La ville et le palais s’entendent pour que Paris reste avant tout une bonne affaire pour les capitalistes de tout poil et de toute envergure.

Échange de bons procédés, la maire de Paris a reçu le soutien de la ministre des Transports pour fermer la voie sur berge aux automobiles. La lune de miel durera-t-elle jusqu’aux élections municipales de 2020, pour lesquelles Hidalgo a déjà annoncé sa candidature ? Bien des électeurs parisiens qui avaient voté pour les listes « de gauche » d’Anne Hidalgo ont apporté leurs suffrages à Macron, puis à ses candidats députés en 2017. Hidalgo adapte donc ses projets d’alliance à cette donnée nouvelle et change son discours, dans l’espoir de garder son mandat. Sans garantie de réussite, car les macronistes peuvent d’ici l’élection se trouver un candidat susceptible d’attirer le gogo, et surtout le bobo parisien. Mais, pour le moment, la place est vide et Hidalgo pousse ses feux.

La droite parisienne quant à elle envisage de se rallier au candidat désigné par l’Élysée, pour faire échec à Hidalgo et garder quelques mairies d’arrondissement. Mieux encore, le politicien qui aurait réussi à offrir l’appui de la droite, et la mairie de Paris, à un fidèle du président, pourrait nourrir quelques légitimes espérances ministérielles.

Déjà Francis Lemarque chantait qu’à Paris « Au printemps/ Sur les toits les girouettes/ Tournent et font les coquettes/ Avec le premier vent/ Qui passe indifférent ».

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