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Leur société
Le rachat d’actions
La pratique est devenue courante pour la plupart des sociétés du CAC 40 (Capgemini, Publicis, Sanofi, Saint-Gobain, Lafarge, Safran…) de détruire une partie de leurs propres actions après les avoir rachetées à leurs actionnaires.
Certaines années, en France, le montant des actions ainsi détruites a atteint l’équivalent du budget de l’Éducation nationale, et aux États-Unis les sommes sont encore bien plus importantes.
Chaque fois que le nombre d’actions d’une société se réduit, le bénéfice distribué aux actionnaires se divise entre moins de parts, et chacune des actions restantes rapporte donc davantage. Ainsi, quand Total, comme son PDG vient de le faire, annonce par avance que les parts du gâteau vont être moins nombreuses et donc grossir pendant les trois années à venir, cela rend l’action Total plus attractive auprès des spéculateurs, et la rend susceptible d’augmenter de valeur… tant que cette spéculation continue de fonctionner.