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- Lutte ouvrière n°2585
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Hospices Civils de Lyon (HCL) : urgences en grève pour des soins de qualité
Les soignants du service d’accueil des urgences de l’hôpital Lyon-Sud, partis en grève le 22 janvier, ont été rejoints le 2 février par ceux des deux services d’accueil des urgences de l’hôpital Édouard Herriot (HEH). Tous dénoncent les temps d’attente trop longs, le manque de personnel et l’insuffisance de matériel.
À l’hôpital Édouard Herriot, l’activité ne cesse d’augmenter, mais pas les effectifs. Dans un tract intitulé « #balance tes conditions de travail », les grévistes énumèrent une longue liste de situations intolérables : un arrêt cardiaque en salle d’attente, un patient qui s’ouvre les veines dans un service d’urgence, les personnes âgées laissées sans soins, les patients passant 48 heures sur des brancards. Il y a aussi le fait de ne pas avoir le temps d’accompagner un malade jusqu’aux toilettes ou de ne pas avoir le temps de le changer si nécessaire, les patients sans drap ni couverture sur un brancard, le fait de devoir les essuyer avec des chemises faute de serviette. Et « avoir honte de son métier, ce n’est pas tolérable ».
Parmi les revendications, les grévistes réclament des brancardiers 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour en finir avec le fait de brancarder seul sur des kilomètres ; des aides-soignants, car ils sont plus occupés à effectuer des transports qu’à être auprès des patients ; des agents de ménage pour que ce ne soit pas les équipes soignantes qui soient obligées de le faire ; et être suffisamment nombreux pour ne pas être constamment rappelés sur les temps de repos.
Pour l’instant, que ce soit à Lyon-Sud ou à HEH, la direction des HCL n’a lâché que quelques postes, ce qui reste très insuffisant. Comme le disait une infirmière, quand on lui parle humanité, la direction répond restriction budgétaire.
Les grévistes savent que la détérioration des conditions de travail, qui les éreinte et les empêche de soigner dignement les patients, est la même partout. Malgré les assignations qui les obligent à assurer leur poste, ils viennent sur leurs repos pour organiser la grève et convaincre d’autres hospitaliers de les rejoindre dans leur combat.