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Dans les entreprises
Lactalis : irresponsabilité criminelle
Le PDG de Lactalis, Emmanuel Besnier, qui était présenté il y a peu encore par la presse comme un patron secret fuyant les journalistes, s’étale à nouveau dans les colonnes d’un journal. Cette fois-ci, après Le Journal du Dimanche, il a choisi le quotidien Les Échos.
Une fois de plus, il s’exonère de toute responsabilité dans l’affaire du lait en poudre contaminé, met en cause le laboratoire extérieur qui n’aurait communiqué aucune alerte sur les produits et glisse en passant que « la bactérie responsable des problèmes est bien la même que celle de 2005 » et qu’« on ne peut donc pas exclure que des bébés aient consommé du lait contaminé sur cette période ». Rien que ça !
On sait que 12 millions de boîtes de lait en poudre ont été commercialisées dans le monde, et plus de la moitié consommée d’après les dires du PDG, entre le 8 février 2017 et aujourd’hui. Si on remonte à 2005, ce sont donc des dizaines de millions de boîtes, peut-être plus de cent millions, qui ont été écoulées. Avec le risque plus que probable qu’un certain nombre aient été contaminées par les salmonelles logées dans la tour de séchage n°1 de l’usine de Craon en Mayenne.
C’est dans cette tour de séchage qu’ont été détectées des bactéries en 2005, juste avant que le groupe Besnier ne rachète l’usine en l’état avec ses salmonelles. Elles ont pu ainsi prospérer en même temps que les profits de Lactalis et la richesse de la famille Besnier.
Depuis le 8 décembre, 250 salariés du site de Craon sur 327 ont été mis en chômage technique. Tout ça payé par l’État sans aucune garantie par ailleurs du maintien des emplois alors qu’est annoncée la fermeture définitive de la tour de séchage incriminée.