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Leur société
Argenteuil-Bezons : une opération “école morte” réussie
À Argenteuil et Bezons dans le Val-d’Oise, les écoles publiques subissent les conséquences désastreuses des choix gouvernementaux. Localement, la situation se trouve aggravée par une très forte hausse démographique. Dans certains quartiers, le nombre de classes dans les groupes scolaires explose. Argenteuil est dans le peloton de tête en Ile-de-France pour le nombre de classes par groupe scolaire.
La majorité des collèges des deux communes sont dans la même situation. Le collège du quartier populaire du Val-Sud a ainsi vu ses effectifs augmenter de 293 élèves en huit ans, pour accueillir près de 750 élèves aujourd’hui. La hausse concerne également le nombre d’élèves par classe, qui atteint voire dépasse maintenant 35 élèves.
Municipalités, conseil départemental, conseil régional sont certes responsables de ces conditions dégradées. Mais c’est l’État qui est le premier coupable. Il ne fournit pas les crédits nécessaires pour construire les locaux. Il limite l’embauche pour tous les personnels.
La municipalité d’Argenteuil n’a guère anticipé ce problème, et multiplie les permis de construire accordés à des promoteurs privés. Quant aux écoles maternelles et primaires, dont elle a la responsabilité, elle y a dégradé les conditions de travail ces dernières années, réduisant le nombre d’Atsem et de personnels de cantine, menant la vie dure aux animateurs.
Mardi 6 février, la grève et l’appel à ne pas envoyer les enfants en classe ont été des succès. Malgré la neige, une manifestation d’un demi-millier de personnes a rassemblé parents d’élèves, employés territoriaux des écoles et enseignants, unis pour exiger les moyens pour l’école publique et donner un coup d’arrêt à la catastrophe en marche.