Nettoyeurs des gares : la grève continue06/12/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/12/2575.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nettoyeurs des gares : la grève continue

Mardi 5 décembre, ce sont toujours 99 travailleurs sur 112 qui ont voté, au 34e jour de grève, la reconduction de leur grève des agents de nettoyage des gares du nord de l’Île-de-France. Malgré toutes les tentatives d’intimidation du sous-traitant H.Reinier Onet et de la SNCF, la détermination des grévistes ne faiblit pas.

Vendredi 1er décem­bre, la direction les a convoqués pour des négociations et n’a rien proposé de plus que la semaine précédente. Les grévistes revendiquent que la prime de panier soit portée de 1,90 à 4 euros et la prime de vacances de 50 à 70 %. Ils demandent également de vérifier les nouvelles charges de travail, la réorganisation mise en place apparaissant comme un moyen commode de les aggraver en supprimant de nombreux postes.

Non contente de faire durer la grève, la direction a fait appel à la SNCF et à la préfecture pour briser le moral des grévistes. Le 2 décembre, vers 2 h du matin, la SNCF faisait intervenir une quarantaine d’intérimaires ou de salariés d’autres sites, sous protection d’autant de policiers, pour faire nettoyer la gare de Saint-Denis.

Pour essayer de démoraliser les grévistes, elle a aussi envoyé à nombre d’entre eux des lettres de convocation à un entretien en vue de licenciement. Les grévistes, qui pour certains travaillent depuis près de 30 ans dans les mêmes gares, ont changé parfois cinq fois de société. Pour la plupart, ils n’ont même pas encore signé de nouveau contrat de travail avec Onet. Dans ces conditions, cette menace de licenciement leur a paru quelque peu surréaliste. Lundi 4 décembre, ils se sont donc retirés de la nouvelle séance de négociation, posant en préalable la levée des menaces de sanction. Ils ont appris le lendemain par un courrier que, dans un souci d’apaisement, pour les faire revenir aux négociations, H. Reinier Onet suspendait ses menaces de licenciement.

Tous les jours la grève est revotée à main levée devant la gare de Saint-Denis. La grève, c’est jour et nuit, avec une organisation militaire, disent les grévistes qui, pour beaucoup, dorment sur place dans la gare, n’hésitant pas à se rendre aussitôt, en pleine nuit, dans une autre où des briseurs de grève sont annoncés. La solidarité autour d’eux s’organise et ils ne sont pas près de lâcher.

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