Mardi 21 novembre, dans l’usine Valeo d’Amiens, un ouvrier de maintenance d’une entreprise sous-traitante a été coincé dans la presse sur laquelle il intervenait. Il est dans un état très grave.

L’accident intervient après que le syndicat CGT eut alerté sur les conditions de travail – sécurité et cadences – suite aux suicides de trois salariés au mois d’avril. « La pression mise par la direction pour le rendement est intenable. » « La pause déjeuner est passée de 40 minutes à 25. Les gars vont finir par manger sur les machines. » Le site tourne avec 250 CDD pour 1 020 salariés : tels sont les faits rapportés par le syndicat, dénonçant une direction qui cherche a se défausser de ses responsabilités.

Dans un autre domaine, les actionnaires ont réussi pour l’instant à esquiver une condamnation en justice pour le décès de nombreux ouvriers exposés à l’amiante dans les ateliers. Mais, là aussi, les ouvriers savent pertinemment que, tout comme pour les suicides et les accidents de travail, le coupable est ce patron qui recherche le profit à tout prix.