Notre camarade Danielle Pellecchia29/11/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/11/p6_Danielle_Pellecchia_C_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C621%2C1183%2C1286_crop_detail.jpg

Les nôtres

Notre camarade Danielle Pellecchia

Illustration - Notre camarade Danielle Pellecchia

Notre camarade Danielle Pellecchia, que nous appelions Orphyse, est décédée à l’âge de 67 ans après avoir affronté pendant quatre ans la maladie et des traitements nombreux et éprouvants.

Elle était retraitée du Crédit lyonnais-LCL, après avoir travaillé pendant longtemps comme employée dans le secteur de la Mutuelle au centre Levallois, en région parisienne.

Elle y avait toujours été une militante active, connue dans l’entreprise comme appartenant à Lutte ouvrière, syndiquée CGT et déléguée du personnel. Militante de terrain, modeste, révoltée contre les injustices, elle est toujours restée présente au travail parmi ses collègues – majoritairement des femmes – auprès desquelles elle apparaissait aussi comme une militante féministe.

La direction lui a fait payer son engagement : Danielle n’avait jamais d’augmentation, mais en revanche souvent des chefs sur le dos pour la surveiller. Face à cela, Danielle avait une arme bien à elle : sa grande capacité à se faire des copines, à créer des liens avec ses collègues. Attentive aux autres, y compris dans les petits problèmes de la vie, elle avait un grand sens de la solidarité et de l’amitié, tout en défendant ses positions bec et ongles.

Lors des toutes dernières visites à l’hôpital, alors qu’elle se savait condamnée, à la demande inquiète : « Comment ça va ? », elle répondait presque immédiatement : « Et vous, comment ça va ? » Danielle était parfaitement consciente de faire partie d’une chaîne militante luttant pour une société égalitaire, une société communiste. Tenant à ses idées jusqu’au bout, elle s’est préoccupée, des semaines avant sa disparation, de transmettre ses livres et ses revues aux plus jeunes militants, heureuse de savoir que cela commençait à être fait.

Danielle était indéfectiblement dans le camp des travailleurs, « fière d’en être », comme elle l’a dit jusqu’au bout. Fiers aussi de l’avoir eue parmi nous, les camarades présents à ses obsèques l’ont dit en chantant L’Internationale.

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