Du 21 au 24 novembre s’est tenu à Paris le Milipol, salon international bisannuel de la sécurité organisé avec l’aide du ministère de l’Intérieur. Ce dernier se vante d’y inviter « l’ensemble de ses homologues internationaux » : les services de sécurité des régimes les plus féroces viennent y découvrir, au côté de ceux de régimes plus hypocrites, le matériel de pointe de maintien de l’ordre et de surveillance.

Outre des armes en tout genre, des drones et véhicules blindés, on trouvait cette année dans les catalogues ou en exposition des « gilets envoyant des décharges électriques », de « lourdes entraves pour les pieds » et autres « matraques à pointes », ainsi que l’a révélé Amnesty International. La promotion et l’exposition d’équipements de torture étant interdites depuis 2016 dans l’Union européenne, les organisateurs ont dû faire retirer ces produits.

Depuis des décennies, l’armée française a acquis une expérience dans le domaine de la torture en combattant bien des peuples sur la planète. Elle a même exporté ses méthodes auprès des dictateurs d’Amérique latine. C’est tellement connu que cela pourrait même se passer de la publicité d’un salon.