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Leur société
Retraites complémentaires : une attaque en règle
Les négociations entre syndicats et patronat pour finaliser l’accord de fusion des deux caisses de retraites complémentaires, l’Agirc pour les cadres et l’Arrco pour les salariés, viennent de s’achever et l’accord doit s’appliquer en janvier 2019.
Le principe de cette fusion avait été adopté en 2015, prétendument pour sauver les retraites complémentaires, menacées par l’endettement. Mais ce qui a permis d’améliorer la situation financière est d’abord le blocage des pensions, qui n’ont pas été revalorisées depuis 2013. Et, pour l’avenir, la règle de sous-indexation des pensions par rapport à l’augmentation des salaires ne peut que contribuer à faire décrocher de plus en plus leur montant, relativement au revenu perçu antérieurement.
L’accord accepté par les organisations syndicales, à l’exception de la CGT et de FO, réintroduit à partir de janvier 2019 un bonus-malus, mais surtout un malus, pour inciter à partir plus tard à la retraite.
L’accord définit le montant des cotisations, qui ne devraient désormais plus être augmentées. C’est un système dit « à cotisations définies », ce qui implique que ce qui ne l’est pas est le montant des pensions, qui servira de variable d’ajustement. La valeur du point, qui détermine le montant des pensions, pourra en effet être modifiée. C’est ce que le patronat voulait et il l’a obtenu.
Les retraites complémentaires représentent près des deux tiers de la retraite des cadres et le tiers de la retraite des salariés du privé. C’est dire que l’accord qui vient d’être signé est un coup dur porté à l’ensemble des retraités.