En février prochain, les péages d’autoroutes vont encore augmenter de 1 à 2 % selon les réseaux autoroutiers. Si, pour justifier le blocage des salaires et des pensions, l’inflation n’existe pas, pour les sociétés d’autoroutes elle compte énormément !

En 2009, la Cour des comptes avait noté que la transmission de la gestion des autoroutes à des sociétés privées, parmi lesquelles les groupes Eiffage ou Vinci, avait représenté un manque à gagner pour l’État de 10 milliards d’euros : exactement la somme que l’État cherche aujourd’hui pour rembourser le montant de la taxe sur les dividendes, rejetée par le Conseil constitutionnel !

Depuis cette cession, les réseaux autoroutiers n’ont cessé de remplir leur cassette avec l’argent des péages, trouvant parfois des arrangements avec l’État pour ne pas tarir cette source de trésorerie. En 2015 par exemple, la ministre Ségolène Royal avait négocié avec eux, en secret, un gel des prix pour un an contre une autorisation d’augmenter les tarifs jusqu’en 2023 !

Et surtout n’allez pas dire que les péages sont le magot des capitalistes de l’autoroute : ceux-ci ne le supportent pas !