À Noisiel, en Seine-et-Marne, le personnel et les élèves du lycée René-Cassin se mobilisent contre l’expulsion imminente de Halim Harzi, lycéen de 19 ans scolarisé en terminale.

Originaire d’Algérie, Halim est arrivé en France avec ses parents en 2015. Il devait passer son bac en juin prochain et espérait une régularisation dans quelques mois, après trois ans de scolarité sur le territoire français. Mais il a été arrêté le 19 octobre, pendant les vacances scolaires, lors d’un simple contrôle d’identité dans l’Essonne, et enfermé le 21 octobre au centre de rétention du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne. Alors que ses parents sont actuellement en cours de régularisation, le jeune homme est désormais menacé d’expulsion vers l’Algérie. Lundi 20 novembre, le tribunal de rétention administrative a décidé de prolonger sa rétention de quinze jours.

Ses professeurs et ses camarades de classe sont déterminés à empêcher son expulsion. Une pétition sur change.org, lancée le 14 novembre et adressée à la préfète de l’Essonne ainsi qu’aux ministres de l’Intérieur et de l’Éducation nationale, a récolté plus de 7 000 signatures en une semaine. Jeudi 16 novembre, environ 750 lycéens et travailleurs des deux lycées de Noisiel se sont rassemblés à René-Cassin, en présence de la proviseure.

Mardi 21, au lendemain de l’audience au tribunal, un nouveau rassemblement a réuni à Noisiel quelque 200 personnes : le père d’Halim, ses camarades, ses professeurs, des militants syndicaux et associatifs, ainsi que des élus, dont le maire (PS) de Noisiel. La famille, les études, la vie d’Halim sont en France : il doit rester en France !