Rivlin a en effet refusé de gracier le soldat Azaria, condamné à dix-huit mois de prison pour avoir achevé un Palestinien blessé, à terre, désarmé après avoir commis une attaque au couteau. Cet assassinat, une balle dans la tête d’un homme blessé, avait été perpétré au milieu de soldats israéliens, à Hébron, en Cisjordanie occupée, en mars 2016.

Dix-huit mois de prison, rapidement commués en quatorze, pour un meurtre de sang-froid, ce n’est pas grand-chose. Mais c’est encore trop pour les politiciens nationalistes au pouvoir, y compris le Premier ministre Netanyahou, qui exigeaient du président Rivlin la grâce immédiate pour Azaria.

Les murs, la répression, les opérations militaires répétées, les détentions sans fin, les humiliations quotidiennes contre les Palestiniens ne suffisent plus aux intégristes israéliens de la répression. Ils exigent désormais le droit d’exécuter leurs prisonniers et conspuent ceux qui veulent conserver un semblant d’humanité. Leurs surenchères conduisent à un régime de plus en plus barbare, pour les Palestiniens d’abord, mais aussi pour les Israéliens à qui les Netanyahou proposent un avenir de bourreaux.