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Dans les entreprises
Papeterie UPM – Docelles : patron voyou et casseur !
L’ancien matériel de la papeterie UPM de Docelles, dans les Vosges, était mis aux enchères le 24 octobre. Mais auparavant il avait été rendu inutilisable par l’ex-direction de l’entreprise, pour éviter un rachat par la concurrence. « Ce sera vendu comme de la ferraille », commentait un ancien salarié, écœuré à juste titre par de telles pratiques.
Avant de détruire des machines, l’ex-propriétaire, le groupe industriel finlandais UPM, l’un des plus importants fabricants de papier mondiaux, a commencé par détruire 162 emplois, dans une région déjà fortement marquée par le chômage.
Ouverte depuis le 15e siècle, la papeterie de Docelles était la plus ancienne d’Europe. En décembre 2013, UPM a annoncé sa volonté de fermer le site vosgien et de répartir sa production dans ses autres usines d’Europe. Il s’est refusé à céder l’entreprise à d’éventuels repreneurs. Quand 90 salariés, groupés en société coopérative ouvrière de production (Scop), ont proposé de racheter l’usine pour trois millions d’euros, la direction d’UPM en a exigé dix millions, revenant sur sa promesse de laisser l’usine pour un euro symbolique aux salariés licenciés.
La décision de saboter les machines est dans la continuité de l’attitude de la direction d’UPM depuis l’annonce de la fermeture. Tentant de répondre à l’émotion suscitée par sa décision, le directeur a déclaré : «Si nous fermons l’usine, c’est pour réduire les surcapacités. Pas pour la retrouver ailleurs, et que sa production revienne en France inonder le marché ! »
Cette logique est celle de tous les capitalistes, qui font passer l’augmentation des profits avant toute autre considération. Cela a réussi à UPM, qui a déclaré un chiffre d’affaires de 9,8 milliards d’euros en 2016, année jugée exceptionnelle pour la rentabilité du groupe.
Des profits payés par un scandaleux gâchis humain et matériel !