Holiday Inn – Clichy : la lutte continue08/11/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/11/2571.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Holiday Inn – Clichy : la lutte continue

Une partie des femmes de chambre, gouvernantes, plongeurs et équipiers de l’hôtel quatre étoiles Holiday Inn de Clichy, dans les Hauts-de-Seine, sont en grève depuis le 19 octobre, soutenus par la CNT et la CGT. Employés par la société de sous-traitance Hemera, ils revendiquent l’annulation des mutations, le respect de l’accord de site précédent, le paiement de toutes leurs heures travaillées et l’alignement de leurs conditions salariales sur celles des employés de l’hôtel.

Le groupe de grévistes se retrouve tous les matins au piquet de grève devant l’hôtel. Ils attirent l’attention des passants et des automobilistes, très nombreux à emprunter cette rue, en tapant sur des bidons et en distribuant des tracts. Les klaxons de soutien et la rencontre avec des habitants du quartier maintiennent le moral des grévistes. Du piquet, ils partent en manifestation pour faire connaître leur mouvement devant d’autres hôtels où leur société assure la sous-traitance du ménage.

Deux manifestations ont été organisées dans la ville. La première, mardi 31 octobre, en direction de la mairie, a regroupé quatre-vingts personnes. Les slogans les plus repris étaient : « Hemera voyou, Holiday Inn complice », « Frottez, frottez, il faut payer », « Non, non, non, aux ordonnances Macron », « Le nettoyage, c’est l’esclavage ». L’objectif était d’obtenir que le maire s’engage à faire pression sur la direction de l’hôtel pour que de véritables négociations soient ouvertes et de le mettre au courant des contraventions infligées à huit grévistes. Apparemment, la direction de l’hôtel est plus prompte à s’en prendre au porte-monnaie des grévistes qu’à contraindre leur patron à négocier !

La deuxième manifestation, vendredi 3 novembre, s’est terminée à la permanence de la députée LREM, où un rendez-vous avait été demandé. Pour elle, « il faut de la flexibilité partagée », « dans l’hôtellerie, il faut faire confiance ».

Faire confiance à un patron qui propose 1,50 euro de prime de panier, qui ne paie pas toutes les heures travaillées, qui mute arbitrairement le personnel, qui renvoie chez eux les salariés quand l’occupation de l’hôtel diminue ? Non, la confiance des grévistes ne va pas à leur patron mais elle est dans leur capacité à rester unis et déterminés face à lui. Un gréviste a résumé la situation en disant : « Nous sommes le G 11. » Au-delà de leurs revendications, c’est leur dignité que les grévistes défendent.

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