Portugal : grève dans la fonction publique01/11/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/11/2570.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Portugal : grève dans la fonction publique

Vendredi 27 octobre, une grève a paralysé de nombreux services publics au Portugal. Elle a été majoritaire dans tout l’enseignement, où neuf écoles sur dix étaient fermées, et dans la recherche, très suivie dans les hôpitaux, les centres des impôts, les accueils de la Sécurité sociale ainsi que dans les services municipaux du sud du pays.

Les fonctionnaires veulent avant tout des augmentations de salaire, à un moment où le gouvernement se vante d’avoir remis sur pied l’économie et fait baisser le chômage, après dix années de crise profonde. Selon les syndicats, après avoir été bloqués pendant dix ans, leurs salaires ont perdu 14 % depuis 2009. Ils demandent aussi que les nombreux contractuels reviennent aux 35 heures, comme c’est le cas depuis juillet 2016 pour leurs collègues titulaires.

Cette grève réussie a été précédée en juillet et septembre par des mouvements nationaux des infirmières, là aussi pour leurs salaires et pour les 35 heures. Le 30 août, à Autoeuropa (Volkswagen), une usine de montage automobile comptant 4 000 salariés, dans la zone sud de Lisbonne, une journée de grève massive a eu lieu contre un projet de la direction d’imposer à tous le travail du samedi, non payé au tarif des heures supplémentaires.

Le gouvernement socialiste d’Antonio Costa, soutenu à l’Assemblée par le PC et par le Bloc de gauche, vante les succès de sa politique, et les fonctionnaires le prennent au mot. Ils veulent que les capitalistes n’en soient pas les seuls bénéficiaires, comme cela a été largement le cas jusqu’ici. Et ils prévoient de maintenir la pression, avec de nouvelles grèves à partir du 6 octobre et le 15 une journée nationale de lutte des enseignants.

Au Portugal, les dernières grèves d’ampleur des fonctionnaires remontent à l’automne 2012. Ils protestaient alors contre le gouvernement de droite qui s’en prenait brutalement à leurs salaires, retraites et conditions de travail. Ils demandent aujourd’hui réparation, et ils ont bien raison.

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