Frais bancaires : les pauvres, ça rapporte01/11/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/11/2570.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Frais bancaires : les pauvres, ça rapporte

Commissions d’intervention, frais de rejet, lettre d’information pour compte débiteur… Comme le confirme une enquête de 60 millions de consommateurs, tous les moyens sont bons aux yeux des banques pour faire payer ceux qui sont à découvert.

En moyenne, chaque titulaire de compte paye annuellement à sa banque 34 euros de frais liés à un solde débiteur. Mais, comme le relève l’enquête, « pour les clients en difficulté, la note flambe pour atteindre 296 euros ». Un foyer en difficulté sur cinq s’est même vu prélever plus de 500 euros de frais par an. Outre des agios proches de l’usure, la banque prélève une commission d’intervention de 6,90 euros pour la Banque postale et de 8 euros pour les autres banques. Ce prélèvement est censé rémunérer l’analyse de la situation par un conseiller alors que dans plus d’un cas sur deux, relève la CGT banque assurance, cette opération se fait de façon quasi automatique. Une telle commission peut être prélevée jusqu’à neuf fois avant que les paiements soient rejetés par la banque. Quant au rejet d’un chèque, il peut être facturé jusqu’à 50 euros.

Cela se répercute sur les conditions de travail dans les agences bancaires. Près de neuf conseillers sur dix estiment que le montant de ces frais occasionne des violences verbales et parfois physiques. Au total, ces prélèvements représentent 6,5 milliards d’euros, obtenus en rackettant les plus pauvres.

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