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Unesco : États-Unis et Israël claquent la porte
Le 12 octobre, les États-Unis et Israël ont annoncé leur décision de quitter l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Ces deux États ont souvent montré leurs réticences à participer à cette institution. Cette fois, la raison invoquée est le classement de la vieille ville d’Hébron au patrimoine mondial de l’humanité, jugé comme une décision anti-israélienne car elle fait obstacle aux tentatives de s’en prendre aux propriétés palestiniennes.
Vis-à-vis de l’ONU et de l’Unesco, cette attitude du gouvernement américain de soutien total à la politique israélienne d’expansion et de colonisation n’est pas nouvelle. Depuis octobre 2011, les États-Unis ont suspendu leurs versements à l’Unesco suite à sa décision de reconnaître la Palestine comme État-membre. À l’époque, c’était l’administration Obama qui était en place. Pour sa part, le gouvernement israélien avait alors réagi en intensifiant encore la politique de construction de logements à Jérusalem-Est. Depuis, l’inscription au patrimoine de l’humanité de l’église de la Nativité de Bethléem, en Cisjordanie, puis de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem ont alimenté la colère de la droite israélienne.
Aujourd’hui, le total des versements suspendus depuis 2011 représente 600 millions de dollars. La contribution américaine représente 20 % du budget de l’Unesco. De quoi empêcher le financement de nombreux projets culturels ou éducatifs. Il est vrai que Trump a déclaré à plusieurs reprises qu’il considérait ces dépenses comme inutiles.