En effet cette réorganisation allongerait la journée de travail, en imposant une pause obligatoire le midi, dite méridienne. Les facteurs termineraient leur journée à 15 h 05 au lieu de 13 h 33 du lundi au samedi, ce qui empièterait encore plus sur le week-end.

La grève a été totale les 5 et 6 octobre, ce qui a permis de défiler en centre-ville et d’échanger avec la population. Celle-ci soutient le mouvement, car elle subit la dégradation du service postal.

Depuis le 7 octobre, le mouvement se poursuit par une grève quotidienne de 59 minutes pendant le tri, à laquelle s’ajoute le strict respect des cinq minutes prévues officiellement par la direction au chargement de la publicité, alors qu’il faut au moins 15 minutes en réalité !

La direction a répondu en faisant appel aux cadres des bureaux voisins pour distribuer les colis. La qualité de la distribution a bien fait rire les facteurs grévistes. Des chefs ont tenté d’intimider individuellement certains facteurs, mais en vain, car ils se sont heurtés à la solidarité de tous.

Pour le moment, la direction dit qu’elle ne lâchera rien, ce à quoi les facteurs, déterminés, répondent : « Nous non plus ! » La lutte continue.