Comme il fallait s’y attendre, les discussions du 16 octobre entre le ministre de l’Action et des Comptes publics et les représentants des syndicats de fonctionnaires n’ont rien donné.

Face à la hausse de 1,7 % de la CSG frappant les fonctionnaires et qui sera effective dès janvier, Gérald Darmanin a parlé de versement d’une prime compensatoire ou de baisse de cotisations afin qu’aucune rémunération ne soit baissée. Mais rien de précis sur les modalités n’a encore été fixé.

Il a en revanche été beaucoup plus précis sur le report d’un an du protocole signé avec le précédent gouvernement, qui prévoyait une hausse progressive des salaires dès 2018. L’année qui vient sera donc une année blanche, comme les fonctionnaires en connaissent régulièrement, ce qui, à cause de l’inflation, conduira forcément à une baisse de leur pouvoir d’achat, alors que les catégories les plus basses ne dépassent guère le smic.

Pour en remettre une couche, Darmanin a annoncé aussi son intention de réintroduire un jour de carence lors des arrêts maladie, comme l’avait fait Sarkozy avant que le gouvernement Hollande n’annule cette mesure.

Ces deux mesures entraîneraient une économie de près d’un milliard d’euros. Il faut bien cela pour financer les cadeaux aux plus riches car, entre la suppression de l’ISF et la mise en place d’un prélèvement forfaitaire unique, l’État devra débourser 5 milliards d’euros.