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- Lutte ouvrière n°2567
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Dans les entreprises
SNCF – Ateliers de Quatre-Mares : victoire pour les femmes de ménage
Aux ateliers SNCF de Quatre-Mares à Saint-Etienne-du-Rouvray, en Seine-Maritime, le nettoyage des vestiaires et des toilettes est assuré depuis plusieurs années par huit femmes de ménage de la société La Pyrénéenne.
Ce chantier a été récemment repris par la société DeCA Propreté. Comme souvent avec ce type d’entreprise, DeCA a voulu rogner sur les acquis des salariées. DeCA a ainsi décidé de changer la convention collective des femmes de ménage, de la branche « manutention ferroviaire » à la branche « nettoyage », qui leur est moins favorable. Elles perdaient leur 13e mois, une partie de leurs primes, pour un total de 250 euros mensuels ; leurs horaires étaient dégradés et elles pouvaient être mutées jusqu’à 25 km de distance. Elles ont refusé de signer l’avenant à leur contrat, bien que DeCA ait fait venir un huissier. Lundi 2 octobre, elles étaient licenciées.
Ces travailleuses se sont mises en grève et, dès le lendemain, le directeur des ateliers SNCF leur a demandé de quitter l’enceinte, prétextant qu’elles n’avaient plus de contrat de travail. La nouvelle s’est rapidement répandue : elles sont bien connues des cheminots ; l’une d’entre elles a 36 ans d’ancienneté ! Mercredi 4, ulcérés par l’attitude de DeCA et par celle du directeur SNCF contre les salariées, plusieurs centaines de cheminots et de salariés de La Pyrénéenne se sont rassemblés en assemblée générale devant les bureaux du directeur, et le licenciement a été annulé. Le changement de convention collective a été compensé par des primes supplémentaires.
La solidarité des cheminots et des ouvriers de la sous-traitance a payé !