Wauquiez : spécialiste de l’assistanat20/09/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/09/2564.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Wauquiez : spécialiste de l’assistanat

Laurent Wauquiez a intégré le Conseil d’État dès sa sortie de l’ENA en 2001. En 2004, parti briguer un poste de député de Haute-Loire, l’ambitieux mais prudent jeune loup de la droite s’est mis en disponibilité, avant d’être détaché. Il occupait depuis deux mois un poste fort bien payé de maître des requêtes. Édouard Philippe, Premier ministre rallié à Macron mais visiblement fidèle à ses vieux amis, avait renouvelé son détachement, lui,permettant ainsi de continuer à cumuler des droits à la retraite comme il le fait depuis treize ans, après seulement deux mois à son poste.

Gêné par ces révélations de l’heddomadaire Lyon capitale, en pleine campagne pour la présidence de LR, Wauquiez jure que tout cela est légal. Certes. C’est même très répandu parmi les hauts fonctionnaires qui alternent les postes dans la haute fonction publique avec les postes dans le privé et la carrière politique. Depuis la loi de moralisation de la vie publique de 2014, dite loi Cahuzac, les parlementaires et les ministres ne peuvent plus être détachés. Mais cela ne s’applique pas aux présidents des régions, comme Wauquiez.

Celui-ci vient de renoncer à cette retraite. Pour autant, cela juge le cynisme et le mépris sans limite du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Celui dont le fonds de commerce consiste à dénoncer le « cancer de l’assistanat » en parlant des chômeurs, des assurés sociaux ou des bénéficiaires du RSA, et les « privilégiés » en parlant de la retraite des fonctionnaires ou des cheminots, est incontestablement un spécialiste de l’assistanat.

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