La Courneuve : un pan d’immeuble de quinze étages s’écroule20/09/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/09/2564.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La Courneuve : un pan d’immeuble de quinze étages s’écroule

La rentrée n’a pas eu lieu à l’école Joliot Curie de La Courneuve le 4 septembre. En effet, à quelques mètres de la cour de cette école, le 26 juillet dernier, un pan d’une des dernières barres de la Cité des 4 000, en cours de démolition, s’est effondré sur les maisons voisines, éventrant toute une cage d’escalier. Il reste la moitié de cette barre de 15 étages, et des experts ont diagnostiqué un risque d’effondrement.

L’école et la cité sont en danger. Les conséquences sont lourdes pour la population alentour. Il n’y a eu que deux blessés, dont un grave, car heureusement les habitants étaient en vacances. Certaines des seize familles touchées ne sont pas encore relogées. Les habitants des deux escaliers adjacents risquent d’avoir eux aussi à déménager. Les 520 enfants de l’école voisine ont été transférés dans deux autres écoles de la ville, avec une semaine de retard sur la rentrée scolaire. L’accueil avant et après la classe n’est plus assuré pour le primaire, alors des parents ont dû prévoir d’urgence de nouveaux moyens de garde.

La population du quartier ne sait toujours pas l’origine de cet effondrement, ni si des mesures suffisantes ont été prises pour assurer la sécurité pendant la suite des travaux de démolition. Elle devrait être pourtant la première informée.

Depuis trente ans, les bailleurs sociaux et la municipalité organisent la démolition des barres à l’aide de l’argent public. Ils font place nette pour de nouvelles constructions pas toujours de meilleure qualité et souvent plus chères. Une petite partie des anciens locataires y sont relogés et d’autres le sont dans les immeubles qui restent. D’autres encore s’endettent pour acheter dans des banlieues plus éloignées. Si quelqu’un y gagne dans ces opérations, particulièrement avec l’arrivée du métro et la perspective du grand Paris, ce sont les spéculateurs de l’immobilier.

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