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Dans le monde
Antilles : les dégâts de l’ouragan Maria
Le cyclone Maria, classé force 5 sur une échelle de 5 en atteignant les Antilles, était donc aussi puissant que le cyclone Irma qui l’a précédé. Mais contrairement à Irma sur Saint-Barthélémy et Saint-Martin, le centre de Maria est passé un peu au large de la Martinique et de la Guadeloupe.
Beaucoup de gens sont privés d’électricité et d’eau, certains ont vu leurs toitures s’envoler, beaucoup de zones et certaines maisons sont inondées. Mais tout en étant très dangereux, le cyclone a fait beaucoup moins de dégâts et de victimes en Martinique et en Guadeloupe qu’Irma à Saint-Martin et à Saint-Barthélémy. Son centre est passé à 25 kilomètres de la Guadeloupe, entre l’île de la Dominique et les Saintes, à proximité de l’île de Marie-Galante. Ces deux dernières font partie de l’archipel de Guadeloupe. Les dégâts sont donc bien plus importants aux Saintes et sur le littoral du sud de la Basse-Terre qu’ailleurs. Sur le littoral côté mer des Caraïbes, la mer est montée sur environ 200 mètres, causant quelques dégâts. Mais rien à voir avec ce qui s’est passé dans les îles du nord de la Guadeloupe avec Irma qui les a complètement dévastées.
Par contre, dans la nuit de lundi 18 à mardi 19 septembre, le centre de Maria est passé en plein sur l’île anglophone de la Dominique. Les dégâts y sont comparables à ceux de Saint-Martin il y a quinze jours. Des centaines de toitures se sont envolées. Des glissements de terrain dus à la pluie auraient causé des décès.
La Dominique est un petit État indépendant depuis 1979. L’impérialisme britannique a laissé ce territoire dans une extrême pauvreté après avoir exploité sa population par l’esclavage et la colonisation directe pendant près de trois siècles. L’île fut aussi possession française, en 1625 à l’issue de la Guerre de Trente ans entre les grandes puissances européennes. C’est la France qui y fit venir les esclaves africains. L’île resta française jusqu’en 1759.
C’est que la Caraïbe a été morcelée par les impérialismes hollandais, espagnol, français et britannique en autant de colonies puis en de tout petits États et régions.
Maria s’est dirigé ensuite vers le nord de l’arc antillais, menaçant encore les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy, Porto Rico, la République dominicaine, Haïti, les Îles vierges et une myriade de petites îles. Dans la grande majorité de ces pays, la misère chronique fait des dégâts permanents. Si les cyclones y viennent aggraver les choses, c’est en proportion directe de leur pauvreté.