Toyota – Onnaing : révoltant !06/09/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/09/2562.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toyota – Onnaing : révoltant !

Fin août, un tract CGT dénonçait la situation faite à deux travailleurs de l’usine Toyota d’Onnaing, dans le Nord, l’une en intérim, l’autre embauché depuis quinze ans.

Élodie, ouvrière en intérim, est victime d’un accident du travail à la main le 21 août, jour de la reprise après les congés. Comme la plupart du temps, l’encadrement applique les consignes de la direction de ne pas déclarer l’accident du travail : « Pense à la suite… Réfléchis bien…On va s’occuper de toi… » Et Élodie part dans une des ambulances qui font tous les jours la navette entre Toyota et une clinique de la région de Valenciennes.

Avec une fracture du pouce, Élodie n’est déclarée que dans le cadre des accidents bénins et retourne à l’usine les jours suivants. Jusqu’au 24 août où, au service médical de Toyota, son poignet est entaillé gravement au cours d’un changement de pansement… et est recousu par un docteur Toyota. Pourquoi ne pas l’avoir renvoyée à l’hôpital, plus apte à faire ces soins ? Pour masquer la responsabilité de Toyota ?

Aujourd’hui, la fracture du pouce d’Élodie présente des complications et la plaie recousue à la hâte est infectée.

Damien, lui, a quinze ans d’ancienneté et est démoli par une maladie professionnelle à l’épaule.

Le 13 juillet 2017, il fait en peinture des relevés techniques qui sont conformes, il les inscrit au registre. Le lendemain, s’apercevant d’une erreur d’écriture, il les barre et inscrit les bons chiffres. De toute façon la production est bonne, la qualité aussi, et des ratures sur les registres sont fréquentes.

Mais le 25 août, quatre jours après la reprise, son chef et un membre des Ressources humaines lui remettent un courrier et l’encadrent pour le faire sortir de l’usine : mise à pied conservatoire avec interdiction de revenir à l’usine, sans salaire, jusqu’au 4 septembre 2017, pour un entretien préalable à un éventuel licenciement. Le motif invoqué : des ratures sur une feuille de relevés, pourtant sans conséquences sur la production et la qualité de la production. La vraie raison ? « Quand on a pressé le citron, il faut jeter la peau ! »

La direction de Toyota se met régulièrement en valeur dans les médias pour vanter son modèle, et le bien-être au travail qui la guiderait dans ses choix. Mais la réalité est tout autre, faite d’arbitraire patronal et d’exploitation quotidienne de plus en plus brutale. Mais là, ces deux affaires ont créé une forte émotion après la distribution du tract CGT.

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